Sinatou SAKA

Je suis béninois, je me ridiculise!

Le président du Bénin, Boni Yayi.AFP / Fethi Belaid
Le président du Bénin, Boni Yayi.
AFP / Fethi Belaid

Depuis quelques jours, les rumeurs vont bon train et l’opinion publique est de plus en plus persuadée que le président de la république révisera la constitution du 11 décembre 1990 pour se maintenir au pouvoir.

J’ai vraiment beaucoup hésité à publier cet article dont la substance est totalement opposée à tout ce qu’on peut lire, entendre ou voir au Bénin en ce moment.

Mais aujourd’hui,où la plupart des béninois se font littéralement manipulée par cette opération dénommée Mercredi Rouge, je me suis résolue à le publier .

Je précise d’ors et déjà que je ne soutiens aucunement cette opération dont les revendications sont totalement partisanes. Vous le savez, si c’était un mercredi rouge pour dénoncer UNIQUEMENT le délestage omniprésent dans nos vies, la chêreté de la vie, le chômage, l’abus des opérateurs de téléphonie mobile ou pour nos milliards gaspillés par l’Etat, je serais la première à soutenir cette révolution.

Mais pour exiger la libération de personnes particulières dont tout le monde sait inconsciemment qu’ils y sont pour quelque chose dans les fausses affaires du pays( Il n’y a pas de fumée sans feu…)? Non,merci!

Encore moins pour m’opposer à cette révision de la constitution qui en soi n’est  peut être pas si négatif comme on veut bien nous le faire croire…

Affiches de propagandes, messages radio ou spot tv, aucun média n’est épargné par les opposants à la révision de la constitution.

Ce qui fait bien le jeu des politiques puisque les sujets importants tels que l’économie, l’emploi ou le logement sont totalement absents des débats.

Sous réserve de me tromper car en politique, on n’est jamais certain de rien, j’ose affirmer que le président ne se représentera pas en 2016.

Petit rappel..

Ladite Constitution elle-même a prévu sa révision alors à un moment ou à un autre elle sera révisée.

Vous me dites que vous n’avez pas confiance en lui pour le faire n’est-ce pas? Vous ferez confiance à qui? A quel moment, vous jugerez non opportuniste, la décision d’un président de réviser la constitution? Jamais!

Alors épargnez-moi de votre histoire de confiance.

Si le contexte semble en défaveur du président actuel qui malheureusement est en second mandat et dont la gouvernance est polluée par divers couacs, ce texte fondamentale est aujourd’hui obsolète à bien des égards.

Mais contrairement à ce que certains distillent dans l’opinion, il n’est absolument pas certain que la constitution béninoise sera révisée pour permettre au président de se représenter.

Chers béninois, Avez-vous penser une seconde à la possibilité que Yayi  Boni ne  veut pas se représenter en 2016 !

Ou tout simplement, vous ne voulez pas y croire…

Primo, il l’a répété plusieurs fois devant le Pape, Barack Obama , ses pairs présidents et à une grande partie de la presse internationale qu’un troisième mandat n’était point d’actualité.  La plus récente reste sa rencontre avec les conducteurs de zémidjan (taxi-moto)  il y a quelques semaines, une rencontre au cours de laquelle, il a martelé que son nom ne figurera plus jamais sur aucun bulletin de  vote. Lors de sa récente visite d’Etat en France, Boni Yayi a tenu à en dire autant devant la presse internationale.

    Vous allez me dire que je suis trop naïve pour croire les belles paroles d’un homme au pouvoir, n’est ce pas ? Soit ! Je vous répondrais que votre déception envers le président vous empêche d’être objectif quelques fois…

Mais je vous concède que cet argument n’est pas suffisant.

Un article indiquant  clairement que Boni Yayi ne peut jamais se présenter à l’élection présidentielle de 2016 été sciemment acceptée par le Chef de l’Etat qui l’a promulguée il y a quelques jours.

Cet article 6 de la loi n°2011-27 du 18 janvier 2012 précisait que :

 Ne peuvent faire l’objet de questions à soumettre  au référendum, les options fondamentales de la Conférence nationale de février 1990 à savoir :- La forme républicaine et la laïcité de l’Etat ;- L’atteinte à l’intégrité  du territoire national ;– Le mandat présidentiel de cinq (05) ans renouvelable une fois ;- La limite d’âge de quarante (40) ans au moins et soixante dix(70) ans  au plus pour tout candidat à l’élection présidentielle ; – Le type présidentiel du régime politique au Bénin 

Alors   briguer de force un troisième mandat non seulement  le décrédibiliserait totalement  sur la scène internationale devant laquelle il n’aura plus aucune légitimité  mais l’exposerait aussi à des représailles judiciaires et ne lui accorderait plus aucune valeur devant certaines personnalités. Sa parole sera désormais vaine.

Sinon que cette éventualité n’est pas envisageable parce que les textes ne le permettent pas tout simplement.

Secundo, le projet de révision de la constitution envoyé au parlement le 06 juin dernier et qui fait couler  beaucoup d’encre et de salive précise très clairement que les options fondamentales de la constitution c’est-à-dire la limitation d’âge ou la durée du mandat par exemple seront préservés ainsi que la démocratie béninoise.

Alors, si ce n’est pas de l’intoxication, je ne comprends nullement toute l’agitation de l’opinion qui reste bec et oncle convaincu que le président veut à tout prix s’éterniser au pouvoir.

Tout de même, comment vas-t-il faire cela si le projet de loi en cause aujourd’hui n’en fait absolument cas??.

Soyons clairs, je ne suis ni pour l’un ou l’autre des parties, j’analyse juste des faits.

Alors, sachons raisons garder tant que nous n’avons pas la preuve formelle comme le disent certains que le président de la république consulte en ce moment les grands constitutionnalistes du monde et a éjecté le président de la cour constitutionnelle pour se maintenir au pouvoir.

Tertio, un accord secret aurait été signé entre les membres de l’opposition pour la révision de la constitution. Selon cet accord, toute la classe politique aurait décidé d’un commun accord de revoir la constitution. Et mieux, les opposants aurait été les premiers à demander au chef d’état actuel de réviser la constitution. Paradoxe, puisque dans ledit accord auquel nous avons eu accès, il est écrit évaluer la constitution, pas réviser !

En définitive, l’opinion ferait mieux de mettre un point final à ces discussions inutiles qui ne nous avancent à rien. Passez à autre chose ENFIN!  …Et comme le pense, un de mes amis, le président devrait apprendre à mieux communiquer et rechercher le consensus!

Je précise que chacun est libre d’avoir son opinion et je respecte tout le monde. Même si, le vrai débat est ailleurs…


Dimanche noir au Bénin: Terribles accidents de circulation

Image Sinath2

Au moins 8 personnes sont mortes ce dimanche 30 juin au Bénin dans l’un des deux accidents de routes survenus au Bénin. Les véhicules de transport en commun effectuaient pour l’un  les liaisons entre Porto-Novo et Bohicon et pour l’autre Porto-Novo et Cotonou .  Il s’agit d’accidents les plus meurtriers et confuses de ces dernières années au Bénin car pour le second bus qui contenaient au moins 18 personnes, aucun survivant n’a été retrouvé au moment où j’écris cet article.

Dimanche 30 juin,10h 15, mon téléphone sonne et ma mère qui réside à Porto-Novo me demande où je suis car c’était prévu que je lui rende visite aujourd’hui. Après s’être rassuré que je suis encore à Cotonou, elle m’informe qu’un grave accident vient de se produire sur le pont à l’entrée de la ville capitale du Bénin.

D’ après les  quelques rares témoins ,pour ce qui est du premier accident ,le bus en provenance de Cotonou pour Bohicon s’est renversé. Les circonstances restent encore à élucider.  Il y avait 105 passagers à bord. Le bilan: une quinzaine de morts et 24 blessés…

Image Sinath1

L’accident a eu lieu en début de matinée, dans la localité de Gouti, commune d’Adjohoun.

Par ailleurs l’autre bus est tombé dans la lagune de Porto-Novo! Celui-ci comportait 18 personnes environs et aucun n’a été retrouvé quand les forces de l’ordre ont réussi à sortir le bus du fleuve.

Le bilan de ces deux accidents qui restent encore provisoire fait état de plus de 6 morts, 44 blessés et une vingtaine de disparus pour le moment.

A l’heure actuelle, les opérations de secours sont toujours en cours pour évacuer les morts et identifier les corps.

La zone de Porto-Novo est visiblement difficile d’accès et la profondeur du lac ne permet pas aux grues d’extraire rapidement le bus de transport en commun.

Image Sinath3

En attendant, les différentes autorités parlent d’un dépassement mal négocié par le chauffeur du bus immatriculé AK4537RB en partance pour Cotonou. Cependant, les populations accusent le mauvais état des railles et de l’unique pont de Porto-novo.

Image Sitah

Espérons que le Bilan se stabilisent.

Merci à tous ces amis sur Facebook et Twitter qui se sont déplacés sur place pour me fournir les images de ce billet.


Les réseaux sociaux : Nouvelles armes de destruction massive pour les jeunes ?

Image Sinathou1
Crédit photo: controverses.ensmp.fr

Au début, les réseaux sociaux servent à « garder le contact avec ses amis », commenter  leurs photos ou tout simplement glander des heures sur internet.

Mais cette époque est bien loin aujourd’hui car elles sont à l’origine de nombreuses contestations et manifestations dans le monde.

De l’Egypte au Brésil en passant par la Turquie, les réseaux sociaux ont servi à mobiliser des milliers de personnes pour des soulèvements contre les pouvoirs en place.

Si ceux-ci  les considèrent comme une « pire menace pour la société » alors qu’ils ont eux même des millions de fans sur les médias sociaux, cet élan de liberté que soulèvent les réseaux sociaux est loin d’être éprouvé.

Mais vous me direz toute suite que les protestations existait bien avant son Facebook. Certes mais contrairement au bouche à oreille qui était utilisé, les réseaux sociaux fonctionnent plus rapidement et contournent très bien la censure.

En 2011, en Egypte, Twitter et Facebook ont permis de relayer l’ampleur des manifestations.  Une pléthore d’images 2.0 qui ont suscité de l’engouement auprès de milliers d’autres personnes qui ont rejoint le mouvement.

Ils tweetent, prennent des photos ou vidéos  et alimentent constamment  plusieurs page Facebook ou Instagram. La toile est totalement inondée d’images pendant les manifestations.

Et même quand on n’a pas pu participer IRL (In real Life) aux manifestations, on retweete des articles sur le sujets et on commente sans cesse pour faire entendre sa voix.

Malgré le fait qu’en Egypte, ils ne sont que 17 millions à avoir accès à Internet, à peine 21 % de la population. Un pourcentage qui est  faible comparé aux 68,9 % d’utilisateurs français, il est suffisant pour inquiéter le pouvoir égyptien.

L’informatique et Internet ont ainsi transformé la vie sociale et politique. Tout commence sur les médias sociaux et naît des interactions entre les gens à travers ces réseaux de communication.

 

Pour Vedat Çakmak, enseignant aux universités de Galatasaray et du Bosphore à Istanbul,

«  Ce qui est important c’est que les médias sociaux ont donné au peuple un espoir de peser dans la société. Pendant 40 ans, sous les régimes des dictateurs, les gens ont eu peur de l’État, mais avec les médias sociaux, ils ont découvert qu’il y a des individus qui pensent comme eux, qui contestent le régime et ils ont gagné un pouvoir social et tout cela grâce aux médias.»

En Turquie, Facebook a plus de 30 millions de comptes pour 80 millions d’habitants. 16% de la population utilise Twitter et c’est très important parce que cette population est particulièrement active politiquement.

Un des avantages principaux des médias sociaux, c’est qu’ils ne connaissent pas la limite d’âge. Les jeunes sont plus nombreux sur la toile mais les parents y sont aussi.

Crédit photo: https://tangotimbi.files.wordpress.com/
Crédit photo: https://tangotimbi.files.wordpress.com/

Au Brésil, les jeunes manifestent une pancarte à la main et un smartphone ou une tablette  dans l’autre archivent tout ! Les manifestations brésiliennes se déroulent tout autant sur les réseaux sociaux que dans la rue.

Ils sont le grand canal de communication de ces  protestations au cours desquels  plus d’un million de personnes se sont rassemblés.

En définitive, il est clair que Facebook et les autres médias sociaux seront encore plus importants dans les années à venir. Tout le monde est conscient que c’est les nouveaux médias et pas seulement puisque les manifestants vont jusqu’à risquer leur vie….


Bénin : Ces classements qui sonnent faux !

gouv.bj
gouv.bj

Plusieurs classements internationaux, dernièrement le classement Doing in Business placent le Bénin en bonne posture. Pourtant, la réalité est tout autre. En plein mois du service public, j’ai décidé de m’arrêter sur ces classements.

La dernière sortie médiatique du Secrétaire permanent du Conseil Présidentiel de l’Investissement laisse croire que le Bénin excelle mieux en bonne Gouvernance et dans la lutte contre la corruption. En témoigne aussi le dernier classement de l’Indice Ibrahim de la Gouvernance africaine (IIga) de la Fondation Mo Ibrahim selon lequel le Bénin occupe tout simplement la première place dans l’espace Uemoa.

Le Bénin semble donc tirer son épingle du jeu. Ces classement place le Bénin devant des pays comme le Sénégal (16ème en Afrique) et la Côte d’Ivoire (47ème en Afrique). Le Bénin devance également des pays comme le Maroc (15ème en Afrique), le Gabon.

Cependant, où est-ce que le bas blesse ?

Il y a quelques jours, j’allais avec un ami demander une pièce administrative dans un service public.

Mon interlocuteur me dit que ce sera prêt dans une semaine.

Mon ami me demande alors si ça me convient, je réponds non avec un signe de tête.

Alors il prend en aparté notre interlocuteur, le soudoie (certainement) et  dès qu’il revient notre interlocuteur me sourit…

Je repose la question: –Je reviens quand retirer la pièce ?

Il dit alors « demain ».

Mon ami me jette un regard et on s’en alla.

Je ne suis pas fière de cette action, loin de là et j’en ai lourdement discuté avec mon ami mais voilà le vrai visage du système béninois.

Au-delà de cette expérience personnelle, le Bénin ne peut pas être premier en matière de lutte contre la corruption. J’aurais bien voulu ne pas dire ça mais le contraire serait mentir tout simplement.

La mauvaise gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) par son Directeur général, René-Auguste Yérima est au cœur de l’actualité en ce moment. « Depuis qu’il est arrivé là, la caisse a déjà perdu plus de 2 milliards de par son fait… », a déclaré le Président du Conseil d’administration (C.A) de la Caisse nationale de sécurité sociale, Sébastien Ajavon. Il a aussi dénoncé le pillage systématique des ressources à des fins personnelles, le bradage des domaines de la Cnss et les prises de décisions sans l’avis du Conseil d’administration.

Par ailleurs, depuis 2012, le Bénin a connu chaque mois, presque chaque semaine, un couac supplémentaire, et des crises  non moins graves. Plusieurs crises majeures ont été déclenchées et n’ont pas été solutionnées  à ce jour: Notamment la crise du PVI , la crise du coton, le scandale du port sec Tori,  le scandale du chantier de construction du parlement, l’éléphant blanc de Maria Gléta et au cœur de toutes ces affaires, corruption et népotisme.

Et la liste de ces affaires n’est pas exhaustive car rien que pour ce début d’année 2013 on peut citer : Les résultats du dernier concours du recrutement à la Fonction Publique, Le cambriolage de la caisse centrale du Trésor public, Le dossier des 74 robes pour magistrats et greffiers à plus de 80 millions de francs, affaire SONACOP(Société nationale de commercialisation des produits pétroliers) qui a défrayé la chronique avec au finish, le limogeage et la mise sous mandat de dépôt du directeur général de ladite société, Expédit Houessou etc..

Dur donc de croire à la place du Bénin dans ces classements internationaux !

La gestion des entreprises publiques est problématique au Bénin. Les difficultés de gestions des sociétés d’Etat de notre pays continuent d’être mises à nu.

Et même si après tous ces scandales, le gouvernement a pris ses responsabilités en envoyant des auditeurs externes dans plusieurs structures publiques, puisque les auditeurs internes ont relativement montré leur inefficacité.

C’est de toutes les manières, le médecin après la mort…

De toutes les façons, la saignée de la corruption au Bénin est loin d’être fini. Permettez-moi donc de  prendre très peu au sérieux ces classements si « fiables ».


Je ne suis pas béninoise !

insaeLe 7 mai passé, le gouvernement a lancé le quatrième recensement général de la population et de l’habitation (RGPH4). En effet, ils étaient 16.000 agents recenseurs à sillonner les ménages des cités urbaines et rurales du Bénin, aux fins de recueillir des informations pour le compte de cette opération organisée tous les dix ans. Plusieurs semaines après le terme de cette opération, plusieurs proches et moi même n’avons pas été recensé alors nous ne sommes théoriquement pas béninois.

Le 13 mai, j’écrivais en statut sur Facebook que je n’avais pas été recensé alors que l’opération était initialement prévue pour prendre fin le 14 mai. Un ami m’informait donc que l’opération avait été prolongée jusqu’au 31 mai 2013.

Bizarre, je n’étais pas au courant et tous les spots télé prévus pour vulgariser l’opération n’en faisaient pas cas. La date du 14 mai est restée inscrite partout. Après avoir vérifié l’information, je me rendis compte que l’opération avait bel et bien été prorogée. Alors je me suis demandée combien de personnes étaient au courant ? Encore que moi qui l’ai appris assez tardivement suis une « infojunkie » (droguée à l’information).

Bref, le plus important c’est que l’opération a été prolongée. J’allais pouvoir me faire recenser. Mais au cours des deux semaines qui ont suivis, aucun agent recenseur n’a pointé le bout de son nez devant chez moi. Personne ! Alors le dernier jour, très inquiète, je me suis rapprochée de quelques voisins pour savoir s’ils avaient eu la visite des agents recenseurs puisque chez moi, il y a rarement quelqu’un à la maison mais aucune nouvelle. Ces derniers répondaient aux abonnés absents. Personne de mon entourage immédiat ne les avait vus dans le quartier non plus.

Pourquoi ? Comment a été organisé cette opération dont le but est justement de connaître la taille exacte de la population ? Peut-on encore dans ce cadre parler de recensement général ?

J’aurais pu comprendre parfaitement cette situation si j’étais la seule dans ce cas mais il dépasse mon entendement puisque des dizaines de béninois n’ont pas été recensés. Ce délai suffisait-il réellement ? Etait-ce la bonne méthode ?

Je ne suis pas experte des statistiques mais n’aurait -on pas  pu demander aux chefs quartiers de recenser et de transmettre eux-mêmes la taille des habitants de leur zone. S’aurait été plus simple et fiable certainement…

Pour mieux comprendre l’opération, je me suis renseignée sur la méthodologie adopté dans d’autres contrées.

Depuis janvier 2004, le recensement de la population française est annuel. Une nouvelle méthode de recensement  a remplacé le comptage traditionnel organisé tous les huit ou neuf ans (comme ça se fait encore ici).

Le recensement général de la population de 1999 a été le dernier recensement concernant toute la population en même temps.

Les communes de moins de 10 000 habitants réalisent désormais une enquête de recensement  tous les 5 ans, à raison d’un cinquième des communes chaque année. Les communes de 10 000 habitants ou plus réalisent tous les ans une enquête par sondage, auprès d’un échantillon de 8 % des logements.

Le recensement de la population permet d’établir le nombre d’habitant. Ce nombre est indispensable  car il permet de déterminer dans bien des pays, le mode de scrutin et d’autres données statistiques financières importantes au développement.

Cependant au Bénin, on est encore très loin de ce beau tableau car même si rien ne peut être parfait, on pouvait faire mieux….

 


Bénin : Ces luttes qui ne servent à rien !

ctn

Depuis quelques mois, on assiste au Bénin à un déferlement de mesures pour régler des problèmes de société. Et des actions sont  prises sans aucun préalable par les autorités. Au final, celles-ci ne servent à rien et pour les toutes dernières, elles ont aussi un avenir très sombre.

Le samedi 4 mai dernier, des militaires en mission de reconnaissance  dans un village qui sert de porte d’entrée pour les contrebandiers du Kpayo (essence frelaté) dans le Zou ont tué deux personnes.

Malheureusement ces deux personnes tombées sous les balles des éléments du Contre-amiral Denis Gbèssèmèhlan ne sont pas des contrebandiers. Elles n’ont rien à avoir avec le trafic de l’essence de contrebande. Elles sont innocentes. Ces deux victimes ont été touchées par des balles perdues tirées par des militaires.

Avant cette légendaire lutte contre l’essence kpayo, on avait déjà assisté à la répression des conducteurs de motos sans casque ou encore à la répression des zémidjans (conducteurs de taxi-motos)  non enregistrés et là encore, on a assisté à un cafouillage total. Certains se faisaient arrêtés, d’autres non, certains s’arrangeaient moyennant des sommes d’argent avec les policiers et peu de temps après, la lutte pris fin.

Plus de policiers dans les rues pour arrêter les hors la loi pourtant le port de casque obligatoire a été votée et promulgué par le président de la république.

Il y a deux semaines, on a appris que la police nationale va bientôt saisir les motos non assurées. Et tout naturellement, leur première cible se constitue des conducteurs de taxi-motos.

Encore faut-il que ces derniers réussissent à réunir les documents nécessaires pour être assurés ? Ont-ils ne serait-ce que les papiers de leurs motos puisque généralement ils l’achètent dans l’informel ? Ne devrait-on pas d’abord exiger de leur part comme pour les voitures des papiers réglementés ou essayer de les recenser ?

Non ! Nos autorités, se mutant en assureurs,  vont essayer vainement de réussir ce coup de force pour une profession à peine réglementée.
Et dont les principaux acteurs arrivent déjà difficilement à joindre les deux bouts.

Comme toutes les autres, cette mesure est certes de bonne foi car il y va de la sécurité des usagers mais certains préalables sont nécessaires.

De toute façon, les zémidjans n’ont pas à trop s’inquiéter puisqu’on sait aujourd’hui où sont toutes les autres mesures « sensationnelles » précédentes…


Exposition inédite au Bénin : A la découverte du monde des médias

Ange Gnacadja
Ange Gnacadja

« Valoriser pour une première fois ces hommes et ces femmes qui se battent tous les jours pour mettre en lumière d’autres personnes », tel est l’objectif de Ange Gnacadja, photojournaliste béninois qui a décidé de dévoiler en grandeur nature, à travers une exposition les conditions de travail des journalistes du pays. En effet, après avoir sillonné plusieurs rédactions avec son appareil photo, Ange nous livre ici le fruit de ses escapades dans un monde aussi tumultueux que passionnant.

Ouvert au public depuis le 10 mai, je suis allée découvrir pour vous cette exposition qui m’intriguait aussi personnellement. Photojournalisme ? Monde des médias ? Qu’allait-il exposer dans un environnement aussi réticent que le Bénin?

Alors très curieuse (vous le savez), je me suis rendue à ladite exposition le lundi 13 Mai au Centre Culturel Chinois et non seulement, j’ai pu découvrir la beauté de ces tableaux, je vous ai concocté une brève interview  avec son auteur. Je vous propose donc d’en savoir un peu plus sur le personnage en même temps que quelques photos que j’ai soigneusement choisies pour vous.

(Crédits photos : Ange Gnacadja)

Sinathlafricaine : Bonjour Monsieur Ange Gnacadja,  présentez-vous à nos lecteurs.

Ange Gnacadja : Je suis Ange Gnacadja, photojournaliste. La photographie pour moi est une histoire de passion. D’ailleurs j’en fait depuis la quatrième année du cours primaire. J’ai eu la chance d’avoir eu un oncle dans le domaine qui m’a formé et initié. Mais au delà de ça, j’ai également reçu des formations ponctuelles notamment au CESTI de Dakar et à l’Université de Lille en France. Sinon, je me documente beaucoup donc je me considère comme un autodidacte.

Nous sommes en ce moment à une exposition dont vous êtes l’auteur. Pouvez-vous nous la présenter ?

Cette exposition porte sur le monde des médias au Bénin. J’ai choisi ce thème parce que les journalistes mettent toujours en avant les autres et personne ne rehausse leurs images. Aujourd’hui, si le public connait le chef de l’état ou les ministres, c’est grâce aux hommes des médias. Mais personne ne pense à ces derniers. C’est donc en partant de ce constat que j’ai pris la décision depuis 6 ans de chasser des images pour présenter ma propre corporation. Et c’est le résultat que vous pouvez voir aujourd’hui.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrés ? Parce que je suppose que tout n’as pas été toujours agréable pour réaliser ce travail de long haleine.

Vous avez ici 111 photos qui ont été sélectionnés parmi 802 photos. Les difficultés, j’en rencontre presque tous les jours. Déjà de la part de certains confrères qui ont été très réticents quand je prenais ces images ou encore me mettait la pression pour récupérer leurs photos. Ce qui ne facilitait pas les prochaines prises de vues qui manquait de spontanéité. Mais aujourd’hui, ils sont très contents de voir le résultat et de faire l’objet d’une exposition qui les met en valeur.

Comment le public a-t-il accueilli cette exposition ?

Le feedback est très bien de la part du public. Le vendredi 10 passé lors de l’ouverture de cette exposition, j’ai pu entendre certains donner plusieurs avis favorables. Certains ont trouvé ça courageux parce que c’est pour la première fois qu’un journaliste fait une telle  autocritique de son métier. Par ailleurs, certains m’ont dit qu’ils ne savaient pas que le journaliste souffrait autant avant de venir à la télévision ou de présenter le journal à la radio.

Avec l’arrivée d’Internet et la multitude des banque d’images qui existe aujourd’hui, quelle est l’avenir du photojournalisme ?

Toutes les photos sur Internet ne cadre pas toujours avec l’angle de l’article. Alors le photojournaliste et le rédacteur se complètent. Ils doivent travailler ensemble pour produire le papier. Comme exemple, au Bénin, nos ministres quand ils vont en campagne pour visiter la population, très peu s’offrent les services d’un photojournaliste et quand le journaliste finit d’écrire son papier, il utilise un portrait du ministre en costume alors que ce dernier était en campagne avec des paysans donc habillé pour l’occasion. D’où l’importance de disposer d’un photojournaliste qui prendra des images sur le terrain.

Quel est l’état du photojournalisme au Bénin ?

Nous ne sommes pas  découragés mais il faut dire qu’au niveau de l’aide de l’Etat à la presse, les preneurs d’images sont mal lotis. Ils ont droit difficilement à une formation par an. Les gens pensent que quand on parle de journalisme, il s’agit juste du rédacteur alors que le preneur d’images a aussi un rôle très important. Aujourd’hui, si les preneurs d’images vont en grève, la télévision aura du mal à fonctionner normalement alors les gens doivent comprendre que seuls des photos peuvent faire un article. Nous, nous avons la chance de travailler avec l’extérieur mais au Bénin les rédactions doivent impérativement avoir des photojournalistes et c’est à la HAAC (Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication) de le leur imposer pour aider les photojournalistes.

Quels sont vos projets après cette exposition ?

En septembre prochain, je présenterais cette exposition à l’Institut Français de Cotonou et ensuite si tout va bien, j’irais toujours avec quelques photos représenter le Bénin en France.

Je vous remercie.

Si vous êtes à Cotonou, l’exposition se poursuit jusqu’au vendredi 17 au Centre Culturel Chinois !

Faites y un tour pour plus de détails !


Le racisme c’est aussi dans votre tête!

DiscriminationPour la première fois, la communauté  Mondoblog, suite à l’appel de Danielle décide de se prononcer sur un sujet très délicat: Les formes de discriminations.

Pour commencer, je dois avouer que depuis 2007, quand on me parle de racisme, la première chose à laquelle je pense c’est le discours de Sarkozy à Dakar.

En effet, pour moi, c’est l’une des plus belles preuves de discrimination de ces dernières années.

Tout le monde se rappelle de ces phrases légendaires.

« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain, qui depuis des millénaires, vit avec les saisons, dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. »

Sans m’attarder sur les critiques que je peux formuler contre ces propos pour justifier que l’homme africain est bien ancré dans l’histoire , je dois avouer que depuis ce discours, Racisme, Discrimination, cannibalisme sont des thèmes que je me suis toujours refusée d’aborder dans les débats! Pourquoi?? J’en sais rien! On peut appeler ça une sorte d’auto-censure justifiée car voilà ce que je pense.

Dernièrement, en discutant de ce sujet avec des collègues au bureau, ils m’ont dit ceci:
« Sinath, tu sais les arabes d’Afrique du Nord ne se considèrent pas comme des africains pour la plupart, ils nous traitent en Afrique subsaharienne de nègre et se considèrent comme des maghrébins! Pas Africains! Et ils ont bien raison, nous sommes différents »
Réalité, allez-vous me répondre, mais voilà ce que je leur ai répondu: 
« Qu’ils le veuillent ou pas, ce sont bien des africains et c’est en continuant à mener ce genre de débat qu’on enfonce le cloue dans la plaie.
Vous devrez vous même arrêtez de parler d’Afrique du Nord, du Sud ou de l’Ouest, nous sommes tous Africains et c’est tout, arrêtez de réfléchir ainsi« .
L’un d’entre eux m’a donc répondu:
« Tu sembles nier les faits aujourd’hui mais quand tu iras en France et que des africains comme toi et des français de souche te traiteront de noir, tu comprendras »
Ma réponse fut celle-ci:
« Vous voulez que je vous dise? Le racisme des français même s’il est exagéré par moment, je le comprend! Car, je sais pas comment je réagirais si dans mon pays, j’allais dans un quartier et je ne voyais pas un seul noir et nos bonnes vieilles habitudes, ça me déstabiliserai certainement. Mais là, n’est pas la vrai question, perdurer dans ces débats de noir, blanc, africain noir ou maghrébins, c’est accepter une sorte de supériorité tacite de telle ou telle catégorie de personne et ça je suis foncièrement contre. »
Je suis également contre tous ces gens qui font des tee-shirt ou des sacs avec des slogans tels que « noir et fier » car là encore, c’est instaurer la différence, c’est créer la division, c’est s’éloigner les uns des autres.
Alors que nous sommes tous les mêmes, cultivons les mêmes valeurs, nous battons pour les mêmes causes et surtout avec chacun nos forces….
Le racisme c’est donc aussi dans nos têtes! Travaillons à bannir certaines réflexions! Nous ne sommes pas différents! Nous sommes UN!

 


Nominée au Liebster Award: Je me confie…

Crédit photos: flipinayweeblether.blogspot.com
Crédit photos: flipinayweeblether.blogspot.com

Il y a quelques jours, David, un aîné blogueur a publié un article qui parlait d’un concours dénommé Liebster award! J’ai trouvé ça super intéressant et j’avais très envie  d’y prendre part mais aujourd’hui que ma très chère Nora me nomine, je suis soudain très paresseuse.

Comment je vais réussir à répondre à tout ça et le pire, c’est que je déteste parler de moi.

Bref, puisqu’il faut s’y mettre! Allons-y!

Mais avant un rappel du concept: Le Liebster Blog Award qui signifie « Prix du Blog Aimé », a pour principe de:

  • mettre un lien vers le blog qui vous a nominé, et dans notre cas c’est le Blog de Nora, cette amie charmante, qui je ne sais par quelle magie connait mes goûts musicaux et m’épatent dans ses actions associatifs.
  • Ecrire 11 faits sur soi ,
  • Répondre aux questions posées par la personne qui vous a nominé et en créer 11 nouvelles pour les blogs que vous choisirez,
  • Choisir vos 11 favoris en créant un lien vers leur blog,
  • Informer vos sélectionnés sur leur page,
  • Ne pas choisir la personne qui vous a sélectionné.

11 choses sur moi?

1-Je suis née un 24 Août et je sais pas pourquoi mais j’en suis très heureuse. D’ailleurs, tout ce qui sont nés en Août m’intrigue! Je pense qu’ils ont un truc…

2- Je suis très croyante. Je suis persuadée qu’il y a un vieux barbu quelque part et qu’il mérite bien plus que notre attention, oui, bien plus….

3-Je suis béninoise, autrefois patriote naïve ,j’ai ouvert les yeux il y a peu après mon voyage à Dakar. Mon pays va très mal. Mais bon,  c’est le mien.

4- Je me drogue à l’information. Comme quelqu’un le dit, je me shoote aux news et ne pas écouter le journal un seul jour détruirait forcément quelque chose en moi.

5-Mon premier blog parlait politique international, aujourd’hui j’en parle moins sur celui-ci et ça me manque comme la lecture et l’écriture que j’ai abandonné peu à peu avec l’arrivée internet.

6-  Après être tombée amoureuse du journalisme, je suis devenue (parce c’était pas prévu!) ultra passionnée des nouvelles technologies et je milite énormément pour leur développement au Bénin. Notre avenir se trouve dans toutes ces petites choses. Surtout en Afrique où les géants du web commencent par investir énormément.

7- Je suis accro d’internet. Je suis consciente de mon mal et j’ai commencé une désintox il y a pas longtemps. Car le réel reste le réel! Même si, je me demande encore aujourd’hui comment j’ai été aussi bête pour couper la connexion internet sur mon mobile.

8-Je suis très heureuse des amis que j’ai car si ma famille est bien loin de l’immensité de ce que je vis aujourd’hui sur le web, il y a plus d’un qui n’arrêtent pas d’être là pour moi et de me pousser à aller de l’avant. Merci à tous! Vous êtes ma seconde famille et je comprend totalement quand vous me reprochez d’abusivement vivre dans le virtuel.

9-Je suis très complexe comme personnage! Il est très dur de cerner ma personnalité d’ailleurs très changeante. Un peu comme le jour et la nuit. J’ai horreur des tissages (rajouts aux cheveux naturels), les talons m’épuisent (j’en mets jamais! Pourquoi se fatiguer?) et ma spécialité? les tresses! Se peigner prend trop de temps.

10-Je suis très fan de musique. Je déteste le coupé-décalé et les musiques inutilement fortes. J’adore le Jazz (ça m’apaise) . Il m’arrive aussi d’écouter beaucoup de rap. En parlant de ça, voilà comment je fonctionne: Elle est bonne, je l’écoute en boucle, elle me saoule et je passe à autre chose. Dernièrement mes coups de cœur sont Birdy, Les amants de la bastille et Adèle mais comme les autres, ils vont faire leur temps dans mes casques et je vais passer à autre chose.

11-Mon père, cet homme que je connais peu, qui me connait encore moins, que j’aime et qui m’aime encore plus,  me manque à chaque seconde de ma vie. Mais je me réponds à chaque fois » sinath, voilà ce qu’il doit se dire de là haut: je suis si fière de ma benjamine »…

Répondre aux questions posées par la personne qui vous a nominé et en créer 11 nouvelles pour les blogs que vous choisirez

Mes réponses aux question de Nora

1- Quel est le nom de votre blog et quel est votre message phare que vous passer?

Sinathlafricaine! A la base j’analysais tous les événements marquants sur le plan international d’un œil féminin et africain. Ensuite, avec Mondoblog, j’ai pas voulu le modifier. Aujourd’hui, je parle énormément de ce qui se passe autour de moi donc au Bénin de façon globale mais je me demande si je ne vais pas réorienter mon blog vers les nouvelles technologies en Afrique! Je pense sérieusement à cette question.

2- Quelle est votre couleur préférée et pourquoi?

Le bleu clair. C’est la couleur du ciel et la couleur de Marie. Cette couleur me réconforte beaucoup par sa fraîcheur.  Pour moi, elle est universellement belle et unique. Après la pluie, le beau temps n’est ce pas? Ce beau temps est de quelle couleur? Bleu

3- Quelle est votre chiffre préféré?

Mon chiffre préféré? lol, Nora! C’est quoi le but de la question. Bon, puisque j’en ai pas, je vais dire 6 (somme de 2 et 4).

4- Quel est votre vœu le plus cher?

Changer les mentalités des africains. A mon avis, c’est notre plus grand handicap.

5- Quel est votre coté négatif et sur lequel vous pensez que vous devez travailler?

Trop cérébrale, il m’arrive de beaucoup trop anticiper sur les choses et de garder pour moi, tout ce que je peux rencontrer comme difficultés. Ce qui à la longue énerve mes proches qui se sentent inutiles, négligés. Voilà pourquoi certains pensent que je suis orgueilleuse.

6- Quel est votre coté positif que vous pensez que les gens apprécient ou que vous même vous appréciez?

Franchement, je sais pas! Là, je suis bloquée! j’en ai aucune idée! Nora tu devrais me répondre. Je ne sais vraiment pas ce que les gens peuvent unanimement apprécier chez moi.  

7- Qui pourriez vous considérez comme votre grand mentor dans votre développement personnel?

Dieu

8- S’il vous ait donné de changer une chose dans votre existence, laquelle changeriez vous?

Dans ma propre existence, je suivrais le conseil de Danielle, je m’ouvrirais au monde, je voudrais être plus là pour les autres, penser à eux et me déconnecter.

9- Quelle est votre citation préférée?

« Se réunir est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite. »  Henry Ford

10- Si vous devriez vous représenter par un symbole dans cette vie, par quoi vous vous représenteriez et pourquoi?

Un symbole? Voilà encore une autre question bizarre. Je ne sais pas s’il existe un symbole pour les geeks mais je voudrais bien être représenté par celui-là. Pourquoi? Parce qu’il y a une révolution numérique incroyable qui va exploser bientôt en Afrique et je veux être une importante actrice de celle-ci.

11- Que pensez vous de la jeunesse et le panafricanisme?

Jeunesse et Panafricanisme! Je ne sais pas si la jeunesse de nos jours comprend bien ce terme qui d’ailleurs aujourd’hui est galvaudé et est entrain de perdre le sens que lui a donné ses pères fondateurs.

Tout compte fait, l’Afrique m’inspirant beaucoup d’espoir, je persiste à croire qu’il y a encore une génération de jeunes panafricains qui un jour seront capables d’élever ce beau continent.

Mes questions aux 11

1-Seriez-vous prêt à sacrifier votre travail actuel pour tenir de façon permanente votre blog?

2-Quel est votre plus grande peur?

3- Que doit-on absolument savoir sur vous?

4-Dites-nous quelque chose sur vous que personne ne sait.

5-Quel est votre plus grand vœux?

6-Quelle est votre solution pour sortir l’Afrique de son état actuel?

7-Comment les jeunes qui grandissent dans la pauvreté peuvent prospérer dans le monde des adultes?

8-Quelle est la priorité pour l’Afrique entre l’éducation et la santé?

9-L’autonomisation des femmes est-elle la réponse pour mettre fin à la pauvreté dans un monde en développement?

10-Que pensez-vous de l’aventure Mondoblog?

11-Vos impressions et suggestions sur mon blog.

Voici mes 11 favoris vers qui je créent des liens 

liebsteraward

Des favoris, j’en ai plus que 11 mais ceux que j’aurais voulu nominer l’ont déjà été par Nora, je suis donc perdue mais bon, j’en nominerais d’autres que j’ai envie de connaître un peu plus.

1- Le Blog de Michel Therra, cet homme super occupé mais qui trouve le temps de tenir aussi bien son blog.

2-Le Blog de Nelson que j’ai découvert depuis quelques heures seulement et je continue à me demander comment j’ai fait pour rater ça tout ce temps.

3- Le Blog de René ,le Panda qui n’en a pas l’air mais dont les idées me plaisent beaucoup .

4- Le Blog de Seydou Badiane qui m’épatent par sa curiosité et a découvert bien assez tôt mon penchant pour les nouvelles technologies.

5-Le Blog de Limoune, cette tunisienne engagée qui me fait sourire à chaque fois que je pense à ses yeux. On se comprend…

6-Le Blog de Suy!  Ah Suy, je regrette encore d’avoir pas capté pendant tout le séjour de Dakar que le blog aux plus de 400 articles et dont les excellentes revues de presse faisaient toujours la Une de la plateforme lui appartenait. J’aurais tellement voulu lui demander comment il s’y prend…

7-Le Blog de William, la révélation de Mondoblogdakar. Je suis généralement contre ses théories mais je dois avouer qu’il a une très très bonne culture générale! Franchement Chapeau!

8- Le Blog d’Ameth, un jeune sénégalais autant passionnée de journalisme que moi.

9-Le Blog de Nicolas, un jeune homme bizarre que j’ai connu après l’édition d’un billet collectif, que j’ai envie de découvrir.

10-Le Blog de Kpénahi, une fille avec un sourire contagieux que je vais retrouver très vite….

11-Le Blog de Fofana, ce journaliste ivoirien courageux que j’admire beaucoup par sa simplicité. Chaque fois que je vois un de ses post sur Facebook, je pense systématiquement à la série « FBI Porté Disparu ». Je me demande bien pourquoi d’ailleurs…

Bon, fin de cet exercice hyper éprouvant. Chers nominés, c’est à votre tour de vous y coller!

Bon courage!


Internet en Afrique: Déjà accessible aux populations analphabètes!

De tous les genres journalistiques, je crois que celui qui me réussit le mieux finalement est l’interview. D’ailleurs, l’article le plus lu sur mon second blog est une interview. Alors, j’ai décidé d’en faire plus souvent.

Il y a quelques jours, en me promenant sur le Net, je suis tombée sur une entreprise qui s’est lancé le défi de rendre accessible à TOUS les nouvelles technologies. J’ai trouvé ce qu’elle faisait génial et j’ai contacté le président de cette boîte qui se dénomme justement « Boîte à Innovations ». Après plusieurs échanges, je lui ai demandé  de m’accorder une interview pour mon blog car ce qu’il faisait méritait d’être vulgarisé le plus possible. Pour nous, il s’est confié.

sample-02

Sinathlafricaine: Bonjour Monsieur Tony Simard,  présentez-vous à nos lecteurs.

Tony Simard: Je suis Tony Simard, Canadien, Québécois et Président fondateur de la Boîte à innovations (BAI), un homme qui aspire à favoriser l’acquisition d’une nouvelle dynamique du développement en Afrique depuis plus de 35 ans, en respect et en valorisant l’intelligence collective africaine qui est véhiculée au travers des langues et des cultures africaines et maintenant par le biais des technologies et ce,  grâce aux investissements de la Boîte à innovations.

Sinathlafricaine: Parlez-nous de votre amour pour le continent Africain et pour le Bénin pour qui vous sacrifiez votre temps et votre énergie

Tony Simard: Partout dans le monde, nous assistons aujourd’hui à un tsunami technologique et sommes entré de plein pied dans le nouveau millénaire par les nanotechnologies, les biotechnologies, les technologies informatiques, de l’information et les neurotechnologies. L’internet est l’outil idéal pour transmettre et participer à cette révolution technologique. Les secteurs de l’éducation, de la santé, de l’environnement, des matériaux, de la finance, de l’habitat, de l’ingénierie, de l’agriculture, de la robotique, de la culture et du commerce sont directement touchés et remis en cause par le foisonnement technologiques et offrent aux entrepreneurs de nouvelles opportunités. Des ruptures s’annoncent inévitables et des bonds spectaculaires permettront d’intégrer de nouvelles technologies.

Cependant, nous constatons que l’Afrique est exclue des bienfaits et des retombées développementales du fait de l’absence d’accessibilité aux technologies lié à l’analphabétisme, à l’illettrisme numérique, au fait de ne pas savoir utiliser un ordinateur et à l’absence de stratégie d’accessibilité aux outils informatiques qui ne cessent de diminuer de coût.

Avec 3,4 % de taux de pénétration de l’internet au Bénin, 12 % au Sénégal, et 9% en moyenne en Afrique, le défi est énorme. Pour favoriser et accélérer le processus d’appropriation technologique par les populations africaines, nous avons développé de multiples outils, interfaces aux multiples fonctionnalités et développé plus de sept modules de formation, avec des ingénieurs et concepteurs béninois, pour adapter et valoriser l’appropriation technologique dans les langues africaines à travers le web, le téléphone mobile et les tablettes tactiles. Ce faisant, l’acquisition de nouveaux savoirs et le développement de nouvelles compétences en micro finance, en alphabétisation, en mathématiques, en informatique et en internet, dans les langues fon, yoruba , bariba, wolof et pulaar s’effectuent en même temps par le biais de nos approches intégrées d’alphabétisation et de lettrisme numérique utilisant le Vlearning c’est-à-dire le vidéo apprentissage.

Lorsqu’une personne analphabète s’approprie les technologies de la Boîte à innovations du savoir lire, écrire, calculer, utiliser un ordinateur et internet en même temps dans sa langue maternelle et en français voir l’anglais c’est un nouveau monde qui naît  de nouveaux espoirs qui se dessinent et  de nouvelles opportunités qui apparaissent. C’est l’affirmation de soi, l’estime de soi, la confiance en soi qui se développent et qui provoquent à son tour la démystification et la disparition de la peur des technologies, la peur de l’ordinateur associé à la sorcellerie du blanc.

Si l’Afrique ne prend pas le virage technologique qu’offre l’informatique et l’internet maintenant,  les mêmes rapports de domination, d’exclusion et d’incompréhension perdureront durant le prochain siècle. Il est temps que l’Afrique s’affirme par les technologies dans ses langues et en valorisant ses cultures souvent millénaire. Il est impératif que l’Afrique prenne sa place dans le concert de la recherche de solutions pérennes et viables face aux enjeux mondiaux, nationaux et locaux qui bouleversent notre époque notamment les enjeux liés au changement climatique,  ceux lié à la sous scolarisation des pays africains et ceux liés au chômage des jeunes.  Comment voulez-vous que l’Afrique prenne sa place lorsqu’elle n’a pas accès aux réseaux mondiaux?

Notre amour de l’Afrique et notre passion pour le développement à la base nous a poussé à développer ses technologies pour les rendre accessibles au plus grand nombre de personnes en tenant compte de ce  qu’elles sont et de leur pouvoir d’achat. Point d’égalité entre les hommes sans égalité à l’accès aux technologies.

Sinathlafricaine: Est-ce que c’est facile pour un Canadien que vous êtes d’entreprendre en Afrique et  au Bénin notamment ?

Tony Simard: Il n’est pas facile d’investir et d’innover en Afrique. Il faut y croire et avoir une vision à long terme. Intégrer de nouvelles innovations si pertinentes soient-elles suscite de l’intérêt et de la méfiance.

Le changement fait peur. Mais ceux qui sont leaders en Afrique sont ceux qui intègrent le changement et influent sur de nouvelles dynamiques d’acquisition des connaissances et de nouvelles compétences. Changer sa manière de voir, d’écouter, de partager est foncièrement importante aujourd’hui. Être un artisan du changement, s’adapter et favoriser le changement pour rendre accessible le savoir et l’information demande l’appropriation de nouvelles attitudes, de nouvelles valeurs où l’intelligence collective devient la norme voire la nécessité. Apprendre, apprendre et apprendre toujours et toujours dans un processus sans fin. Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera plus demain. Le monde bouge, l’Afrique bouillonne et les jeunes veulent le développement maintenant.

Entreprendre demande un changement du rapport aux risques, un changement de rapports sociaux où chacun contribue à mettre ensemble de nouvelles idées, de nouvelles solutions. Entreprendre demande  une nouvelle dynamique intergénérationnelle et une nouvelle dynamique internationale. L’Afrique a le potentiel, les ressources et la jeunesse pour entreprendre.

Sinathlafricaine: Est-ce que le peuple  Béninois, les institutions béninoises, les ONG sont prêtes à investir dans le développement des technologies. Sont-ils prêt à prendre les risques nécessaires, à changer leur attitude d’attendre et de voir? 

Tony Simard: Le Bénin offre de nombreux avantages aux investisseurs comme le fait de disposer de main d’œuvre qualifiée et un coût abordable pour la production. Cependant, la lenteur des organisations, leur manque de réactivité, le manque d’anticipation  face aux opportunités qu’offrent les réseaux mondiaux, l’internet  et surtout les technologies de BAI font perdre beaucoup d’argent aux institutions du  Bénin.

Sinathlafricaine: Vous avez présenté une communication aux ICT Days 2013 . Quelles ont été les retombées sur vos activités au Bénin?
Tony Simard: Les retombés ont été plutôt, à court terme,  à l’endroit du Gabon qui a été plus pro actif à intégrer nos technologies. D’ores et déjà un projet avec la Banque Mondiale est dans le pipeline au Gabon. Au Bénin, malgré l’intérêt marqué des autorités le développement est plus lent. Le Béninois n’aime  prendre aucun risque. Il faut que sa tourne, que cela soit développé, que ça soit entièrement utilisé par tous avant prendre prendre un risque. À trop attendre, nous ratons les rendez-vous avec l’histoire. Et aujourd’hui, la Boîte à innovations invite tous les Béninois à être au rendez-vous avec l’histoire. Ne pas le comprendre c’est accepter que la même logique de domination persiste durant les deux cents prochaines années. Il est impératif que l’Afrique intègre les technologies.

Sinathlafricaine: Votre mot de fin
Tony Simard: Consulter et utiliser notre site internet  www.alphaomedia.orghttps://boiteainnovations.com et le Facebook de la Boite à innovations. En tant que blogueuse sur les TIC vous avez un rôle essentiel à jouer  et je vous félicite pour le travail que vous ferez pour que chaque béninois, chaque africain ait accès aux technologies et aux savoirs. La Boîte à innovations  favorisera l’accès aux outils les plus conviviaux et simple d’utilisation pour que nous soyons des artisans du développement et du changement afin que d’augmenter la qualité du niveau de vie en Afrique et au Bénin.
Merci à vous et bon courage!