Sinatou SAKA

10 janvier : Fête des religions endogènes au Bénin, que doit-on savoir ?

images.lebenin.info
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Généralement chômée au Bénin, le 10 janvier est une journée initiée par le président Nicéphore SOGLO en 1995 pour sceller la laïcité entière de notre nation et celle de ses origines. Elle représente la célébration de la fête des religions traditionnelles. Mais force est de constater que le Vodoun occupe une place quasi supérieure à toutes les autres croyances endogènes. Pourtant, il existe plusieurs autres divinités du même type. Qu’en-est-il réellement ? Comment célèbre-t-on cette fête propre au pays du roi Béhanzin ? Quelle place occupe aujourd’hui ces cultes ?

En effet, on peut déjà répondre à une interrogation en disant que le vodoun est aussi complexe et pluriel. Pluriel car il existe une multitude d’adorations. Le créateur serait, d’après les adeptes du culte vodou Mawu  et  Lissa  incarnation des principes masculin et féminin. De Mawu et Lissa seraient nés quatorze enfants dotés de pouvoirs surnaturels, ceux-ci auraient eu comme descendants Chango, ou Gou, le dieu du tonnerre, Sakpata, le dieu de la terre. A ces dieux principaux qui constituent la base du vodou, viennent s’ajouter d’autres dieux subalternes, que des chercheurs béninois ont pu identifier au nombre de 260. Sur ce point, on peut  citer les exemples suivants :

 Hêviosso,  vodou du tonnerre, de la foudre, Lègba, vodou à la fois généreux et puissant, Ninssouhoué, représentant des ancêtres, à qui on doit la vénération, Tohossou, c’est un dieu qui s’incarne dans le sein de la femme dite innocente. Ou encore, Abikou, dieu bienfaiteur pour les enfants anormaux, Hovi, sorte de divinités extrêmement vénérées qui sont en fait des jumeaux, leurs mères jouissent d’une considération particulière.

 Ce qui explique sa primauté sur les autres croyances autochtones telles que le « tron » également  célébré le 10 janvier.

Comment cette fête est-elle célébrée ?

Moment de réjouissance des milliers d’adeptes des cultes traditionnelles, les manifestations officielles se déroulent cette année à Natitingou après l’édition dernière à Lokossa. On assistera certainement comme à l’accoutumée aux sacrifices liés à cette commémoration. Et plusieurs bêtes seront immolées pour conjurer le mauvais sort et bénir le Bénin.

Quelle place occupe dans nos sociétés actuelles ces pratiques endogènes et culturelles ?

Dans un reportage sur une chaîne locale très récemment, j’entendais un prêtre du culte vodou s’exprimer comme suit

« Le vodou protège tous les habitants de la ville où il est implanté. Il est aussi bien capable du bien comme du pire. Si tu lui demandes par exemple de rendre ton commerce florissant, il le fera mais tu ne devras sous aucun prétexte oublier d’honorer tes promesses »

On peut donc dire que les cultes de chez nous occupe toujours une place importante dans la vie quotidienne des populations car faut-il encore ajouter que dans un environnement où les religions exportées remplissent la foi des béninois, ils se retournent aussi souvent qu’ils le peuvent vers les réalités endogènes précieusement conservées par les gardiens de la tradition, de génération en génération…

Alors, la fête des religions traditionnelles est non seulement  la plus importante pour les adeptes des cultes endogènes mais représente aussi l’expression même de la culture béninoise.

Cependant, cette richesse africaine souvent assimilée au mal à cause des pratiques invisibles et occultes qu’elle implique et de son manque de modernisme attire souvent des critiques qui la considèrent comme une pratique rétrograde.

Comment peut-elle donc participer au développement du Bénin en particulier et de l’Afrique en général ?

Aussi, si l’on doit saluer l’effort fait par le gouvernement actuel pour accompagner cette célébration, on se demande pourquoi son chef ne participe jamais aux célébrations officielles depuis son accession au pouvoir…

Sinathlafricaine


2012 : Une année extraordinaire

Bonne année
Bonne année

A l’orée de la nouvelle année et de la présentation des vœux à mes proches, un dernier billet s’imposait. Puisque toute chose a un début et une fin ! Dans Le Blogging aussi ! Ce Billet je le veux donc moins stricte et chaleureux.  Car j’ai beau me plaindre de toutes les vicissitudes que j’ai traversé au cours de cette année, elle a été unique en son genre et marque le début de mes rêves. Mais pas seulement pour moi…

De la naissance de mon blog à ma sélection dans la promotion de Mondoblog en passant par la reprise de mes articles sur le site du quotidien l’Express, cette année fût au final très enrichissante. J’ai appris à entreprendre à travers l’organisation des évènements tels que le 229meetup ou le BarcampBénin. Ou encore à aller au bout de mes idées en me servant des atouts à ma disposition. En témoigne la série de formation aux nouveaux médias destinés aux journalistes béninois que je coordonne.

Les difficultés sont toujours là, mais je garde la tête haute et je vous promets à tous de faire mieux!

Bref, je n’aime pas trop parler de moi alors je m’arrête là, parce qu’au-delà de moi, 2012 a été aussi exceptionnelle dans mon pays.

En effet, les médias de mon pays n’ont vraiment pas chômé.

Au nombre des dossiers marquants du pays, je retiens le dossier AJAVON en premier. Celui-là m’a vraiment interpellé pour une raison que je préfère taire. Mais en tout cas, un grand opérateur du Bénin  a cédé son entreprise et a investi dans un pays voisin.

Nul n’oubliera les grandes conférences de violence verbale qui ont défrayé la chronique avec des répliques telles que « Vos cadres vous ont mentis ».

Outre celle-ci, l’affaire TALON dont l’origine  se trouve  dans notre surprenante et renversante campagne cotonnière a également marqué le débat cette année. Et comme si l’un entraînait l’autre, le même homme, l’un des plus grands hommes d’affaire d’Afrique, Patrice Talon est encore  mêlé à une importante tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat béninois.

Canular ? Réalité ? Les béninois se sont donnés à cœur joie à des réactions tout azimut souvent virulentes à l’endroit du gouvernement en place.

Je ne saurais terminer sans parler de notre historique Interview du 1er Août avec le Président de la République. La meilleure pour la fin dit-on !

Je me rappelle encore de la phrase « Ils sont trop petits » du Président Boni Yayi qui a suscité la colère de toute la classe politique béninoise et de la presse.

Cet épisode fut la plus marrante à mon avis ! On aurait au moins déjà vu un président en colère !

En fin de compte, il y en a eu d’autres mais en définitive, j’espère que tout ceci a servi de leçon à notre nation et que les bonnes résolutions ont été prises.

En ce qui me concerne, 2013 sera certainement l’année de la consécration de plusieurs initiatives débutées en 2012 alors j’ai hâte !

Prenez soin de vous car chaque jour est une vie !

Excellente année à tous ! Que Dieu veille sur nous !


Noël : de quelle religion est le petit vieillard rouge ?

père noelLa réponse à cette question paraît évidente n’est-ce pas? Pourtant ce n’est pas aussi simple.

Toute petite, je me suis toujours demandée, comme plusieurs autres filles musulmanes, pourquoi le jour de Noël, mes parents me couvraient de cadeaux alors qu’il n’y avait aucune célébration à la maison ce jour-là.

Oui, maintenant chers amis Chrétiens vous le savez, nous ne fêtons pas Noël de la même façon.

Alors plus je grandissais, plus cette question me hantait l’esprit et alors qu’aujourd’hui, j’ai trouvé un essai de réponse, permettez-moi de la partager avec vous.

S’attaquer à un problème de religion n’est jamais chose aisée, loin de là !

Il m’a fallu près de dix ans pour comprendre que si je recevais autant de cadeaux à Noël, c’était pour la simple et bonne raison que ma mère en vendait et quoi de plus normal que de gâter sa fille de ce qu’on a en abondance quand on sait que ça va lui faire plaisir ?

Pendant toutes ces années, je pensais naïvement que Noël était la fête des enfants. Un genre de journée mondiale des enfants ! Juste ça ! Puisque de culture yoruba conservatrice, je n’avais aucune notion de la naissance du Christ.

Aujourd’hui j’ai ouvert les yeux, et j’étais bien obligée car tout récemment mon frère – en ma présence – a interdit toute décoration de Noël dans son entreprise. Attitude normale pour lui mais assez révélatrice pour moi. Car c’était désormais clair : Noël n’est pas une fête chez nous !

Pour mieux comprendre cette question, je me suis rapprochée de personnes ressources. Un prêtre catholique m’a répondu ceci :

« Noël c’est la fête de tout le monde. Quel que soit leur religion. Pour nous c’est la commémoration de la naissance du messie. Fête de l’enfant Dieu, l’attention est tournée vers les plus petits, cependant l’Emmanuel donne la paix et ses grâces à qui l’accueil ou se dispose à l’accueillir. »

On remarque bien de l’ouverture dans ces quelques phrases. Qu’en disent alors les musulmans ? « Nous sommes tolérants mais Noël n’est pas notre fête, nous ne voulons juste pas frustrer nos enfants« , m’a répondu un fidèle pratiquant musulman. Le discours est clair ! Ils ne se sentent pas concernés en réalité.

Alors on peut se poser les questions suivantes : pourquoi la naissance du prophète Mahomet (paix et bénédiction sur lui) ne suscite pas autant d’engouement ?  Est-ce la fête de Noël qui a été tout simplement victime du marketing au plus haut niveau? Je vous laisse répondre à ces interrogations.

Une chose est sûre, Noël est bel et bien célébrée par tous les bouts de choux et est devenu un évènement planétaire.

Même si vous ne fêtez pas spécialement Noël, c’est son esprit,  les valeurs importantes comme l’amour, l’amitié, le partage, la convivialité et la joie qu’elle incarne qui nous font tous nous réjouir.

Le Père Noël n’a in fine pas de religion 🙂


Le délestage est de retour en force au Bénin!

 Triste constat, n’en déplaise au ministre Barthélémy Kassa qui, le  lundi 26 novembre 2012 dans une émission télévisée, n’a pu rassurer quant aux mesures qu’il prend pour empêcher que les coupures d’électricité ne se généralisent dans le pays. «Nous sommes véritablement dans une situation de déficit d’énergie», avait-il conclu. Après avoir expliqué que le Ghana, jadis principal fournisseur, ne peut plus faire face à la demande du Bénin du fait de ses propres besoins, tout comme le Nigeria d’où le Bénin tirait environ 51% de sa consommation.

Qu’il s’agisse de Cotonou ou de Porto-Novo, il ressort que si vous n’avez pas la chance de vivre dans une zone  comme les alentours du Palais de la Présidence car même les quartiers chics comme la zone Censad situé à agblangandan ne sont pas épargnés, la durée minimale de votre supplice est de deux heures.

 Je racontais, avec d’amertume, à un ami, que « L’électricité a été coupée dans ma zone hier à 21h. Elle n’a été remise que le matin à 4h »  Mais lorsqu’il m’a indiqué qu’au cours de la semaine, il fut obligé de rentrer du bureau à 15h car il n’avait pas de courant pendant des heures, j’ai compris qu’il y avait pire que ma situation …

Pourtant on se rappelle qu’en 2008, le président Yayi Boni avait rassuré les Béninois de ce que son gouvernement a pris des engagements fermes pour mettre  fin au délestage. Il annonçait alors l’achat et l’installation imminente d’une centrale électrique à Maria-gléta dans la commune d’Abomey Calavi, destinée à alimenter  les zones les plus consommatrices de courant électrique.

Quatre ans après cette annonce, le délestage est encore d’actualité. En effet,  depuis quelques jours,  les Béninois sont soumis à un sevrage d’électricité qui met en péril certaines activités économiques et cause d’énormes désagréments.

On peut donc conclure que la politique énergétique du pouvoir en place est un échec. Car le Bénin reste dépendant du Ghana et du Nigeria en matière d’énergie. Encore que ce dernier  a du mal à faire face à sa propre demande.

Alors, qu’ont fait les responsables du ministère de l’Energie pour que le Bénin devienne un producteur d’énergie pendant ces quatre dernières années ?

 Aujourd’hui, ils sont également  en charge du développement des énergies renouvelables, un domaine dans lequel le Bénin regorge de potentialités.

Peut-on attendre quelque chose? Car même si certains pays africains, comme le Maroc, ont déjà compris que ces énergies sont la seule issue viable, au Bénin,  cette porte de sortie reste encore invoquée comme un slogan.

 Une chose est sûre, la hargne contre cette société d’Etat, distributrice d’énergie  à Cotonou est partout la même. En ces temps de forte chaleur et de grand banditisme même si les populations accusent le coup et se taisent,  les coupures intempestives ne font qu’accentuer la douleur des uns et des autres.

 

 

 


Lancement du premier réseau social destiné à encourager les projets communautaires africains

Lancé il y a quelques jours par le gouvernement camerounais,  devhope.com est un réseau social du développement solidaire et citoyen. Cette plateforme informatique  veut booster la croissance et l’emploi. Elle se définit comme une solution “cohérente et intégrée” pour que l’amélioration de la gouvernance devienne le socle du développement.

Qu’est-ce que Devhope ?

DevHope.com permet aux projets issus de la Stratégie de la Croissance et de l’Emploi (DSCE) d’accroître leur visibilité tant nationale qu’internationale, et de mobiliser des financements alternatifs et complémentaires, qui plus est, non générateurs d’endettement, pour desserrer les contraintes budgétaires aggravées par la crise économique et financière à travers un module de référencement des projets avec devis détaillés, un Mur interactif, une rubrique Actualités, une Messagerie virtuelle, une Médiathèque, un Chat live, un module d’unités Hope Services comparables aux cartes téléphoniques, l’achat ou la vente contributive et les dons affectés.

Comment compte-t-il fonctionner ?

DevHope.com permet la levée du financement auprès: des bailleurs de fonds classiques, des citoyens par l’entremise du Crowdfunding, des entreprises dans le cadre de mise en œuvre de leur Responsabilité Sociale.

 En somme, en adoptant DevHope.com le Cameroun peut se vanter d’être un Etat stratège qui donne corps à Stratégie pour la Croissance et l’Emploi dont le socle est une gouvernance vertueuse des budgets de développement, et la mobilisation des NTIC, à travers l’insertion numérique, y compris pour canaliser les fonds de sa diaspora et mobiliser des financements innovants non générateurs d’endettement.

Ce réseau est donc à la fois innovateur et indéniablement facteur de développement en Afrique. Comme son nom l’indique, c’est une grosse lueur d’espoir qui plane désormais sur le continent en matière de développement.

Espérons que comme le Cameroun, plusieurs pays fassent ce choix simple et source de richesses pour leur nation car l’initiative est à encourager !!!!

 

 

 

 

 


Lancement du projet « Jeunes Agents de Changement » au Bénin.

« Nous devons reconnaître ce que la jeunesse peut apporter au développement». C’est sur cette belle citation  du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon que s’est ouvert au Bénin depuis ce mardi 27 novembre le lancement officiel du projet dénommé  » Jeunes agents de changements ». Il s’agit d’un projet à vocation sociale  dont l’objectif principal est de responsabiliser les jeunes à long terme en les impliquant dans les instances de prises de décision. Co-organisée par le gouvernement béninois à travers le ministère de la jeunesse des sports et des loisirs et le programme des nations unies pour le développement (PNUD), ce projet veut permettre à la jeunesse d’apporter sa vivacité et son dynamisme dans le processus de développement comme l’a affirmé monsieur Gilbert POUMANGUE, représentant de la représentante  résidente du PNUD au Benin.

La salle bleue du palais des congrès de Cotonou est le lieu qui a abrité les différents ateliers destinés à présenter les outils relatifs  à ce projet pendant deux (02) jours. Et comme l’a bien souligné le Ministre de la Jeunesse des Sports et des Loisirs Monsieur Didier AKPLOGAN, après avoir relevé les difficultés de la jeunesse, ce projet facilitera l’accès d’une jeunesse capable, autonome et solidaire aux instances de prises de décisions. Madame Lima Sidonie Directrice de la Jeunesse et de la Vie associative en charge de conduire le projet a également rassuré tout un chacun sur la transmission effective des propositions des jeunes au plus haut niveau de gestion des affaires publiques.

Ce  projet est très innovant car il utilise des outils très modernes tels que le blog, les forums virtuels ou encore les réseaux sociaux. Il s’agira de faire des jeunes ,des agents de changement au service du développement durable à travers la promotion des valeurs morales et éthiques par des mentors. Ou encore  du renforcement de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication et enfin le renforcement des capacités managériales des jeunes.

Soulignons aussi, vu l’importance de l’enjeu que les acteurs clés de la jeunesse béninoise  au Bénin  ne se sont pas fait prier pour prendre part au lancement officiel du projet. Cette mobilisation a été saluée à juste titre par le ministre qui a invité les participants à promouvoir un esprit d’échange pour réellement donner au gouvernement les moyens de son ambition.

Ce projet qui a rassemblé des associations de jeunes venus de tout le pays  sera un cadre de réflexion autour de plusieurs thèmes. Parmi lesquels nous pouvons citer

– « Education à la citoyenneté: Droits et devoirs du citoyen  »,

-« Les valeurs de la charte nationale pour la gouvernance du développement du bénin : quelle utilité pour les jeunes de agents de changement?  » 

-« Promotion et Coordination des actions de volontariat des jeunes au Bénin ». Pour les organisateurs , la jeunesse ne doit pas seulement être celle qui végète dans des vices mais aussi et surtout celle qui porte sa voix dans le développement d’une nation. Pour ce faire, elle mérite d’être accompagné et soutenue .

La jeunesse constitue 52 % de la population et elle rencontre d’énormes difficultés aussi bien sur le plan éducationnel  que social. Fait qui retarde bien entendu le développement alors que si elle est encouragée, entreprenante, cela  favorisera à n’en point douter l’essor du pays.


Qu’est ce qu’ils ont à marcher autant?

 

lanouvelletribune.info

Il ne se passe un jour sans que des images de marche, de compassion ou de soutien au chef de l’Etat suite à la tentative d’empoisonnement dont il a fait l’objet  ne soient diffusées sur nos petits écrans. On en vient même  à se demander  si il n’y a pas une autre actualité dans le pays. Trois semaines après cet événement, pourquoi les populations continuent-elles de marcher?

L’argent comme élément de mobilisation ?

En Afrique, quand quelqu’un échappe de peu à une tragédie, ses proches rendent grâce à Dieu . Aujourd’hui, le théâtre auquel on assiste au Bénin  n’est rien d’autre que de la propagande. La question m’a été posé de savoir si les personnes qui marchent pour soutenir le chef de l’Etat étaient vraiment de son côté. Ma réponse fût négative vu que la plus part de ces marches sont initiées par des personnes en disgrâce entre temps avec le chef de l’Etat. C’est l’occasion pour ces derniers de se racheter ou de s’attirer à nouveau la sympathie du chef de l’Etat en se faisant remarquer à travers ces marches. Pour y arriver, il n’hésitent pas à mettre les mains à la poche. L’argent, rien que l’argent. L’important est que les billets de banque soient mis à la disposition des marcheurs et le tour est joué. Il n’est plus un secret pour personne  que ce sont les billets de banque qui servent de stimuli pour les marcheurs.

Dès le lendemain de l’ouverture de la rocambolesque affaire d’empoisonnement, les populations sont sorties dans les rues pour crier haut et fort leur indignation quant à la vie du président qui a été menacée. Puis, les marches se sont multipliées jour après jour.   Le week-end dernier, des hommes et des femmes, présentés comme des Béninois venus de tous les coins du Bénin étaient au Palais de la Présidence pour présenter leur compassion et leur soutien au chef de l’Etat dans cette affaire . Et comme on peut s’en douter, toutes ces personnes se sont déplacées vers ce lieu parce qu’elles sont convaincues de repartir avec de l’argent! Oui, dans notre pays c’est ainsi qu’on rassemble le monde. Avec de l’argent!

 Au-delà de cette remarque, il faut pouvoir chercher les raisons et les conséquences de cette  situation.

Dans  le cas d’espèce, reconnaissons que l’abus de l’argent qui s’est presque érigé en maître au Bénin est en toutes choses et en toutes circonstances dommageables. Et a des répercussions sur les valeurs fondamentales de la société béninoise.

Ainsi, Pour une raison ou pour une autre  on déverse ses sympathisants dans les rues à coup de millions soit pour se vanter de sa popularité, soit pour des marches de soutien. Si ce n’est pas des étudiants qu’on amasse, ce sont les « zemidjans » qui abandonnent leurs activités qu’on embarque dans les rues.

Espérons que les responsables de cette pagaille n’oublient pas qu’ils sont les seuls coupables de la décadence morale en règle désormais chez nous. Car pour une affaire dite en instruction, il n’y a pas de jour ou de lieu où on ne fait de vacarme à cet effet.

Mon  pays s’engouffre dans une pratique totalement absurde. Sinon comment comprendre que les gouvernements les plus méritants du monde entier ne reçoivent aucun soutien de leur population. Quel intérêt alors pour  un pays qui manque de tout ?

Pourtant….le pouvoir d’achat s’affaiblit et la pauvreté s’accroît !

Et malgré tout ceci, les béninois ne démordent pas. Ils sont dans les rues ou, comme on observe ces derniers jours, dans les églises pour rendre hommage au chef de l’Etat ou pour critiquer ouvertement et fortement les opposants du régime.

Si au moins, toutes ces marches avaient pour but de relever les tares  de notre société, on s’en porterait mieux et elles auront le mérite d’éveiller nos dirigeants sur nos besoins et nous feraient avancer.

Ce qui me chagrine le plus dans toute l’histoire c’est que l’image de notre cher pays se ternit chaque jour un peu plus. Tous les étrangers en visite chez nous assistent à ces comédies et se posent certainement la question suivante:

Qu’est ce qu’ils ont à marcher autant? La misère sans doute dans un pays où aucun développement ne s’amorce véritablement.

Florian Ngimbis à écrit « La forteresse la plus « imprenable » ne vaut rien si les gardiens ont été achetés.

 


LES BUS DE LA MORT

forum-auto.com

–       La portière arrière est ouverte! Chauffeur, la portière arrière est ouverte !

Après ces paroles, je pensais provoquer l’état d’urgence dans le bus ou tout au moins la surprise générale mais rien. J’ai reçu des regards surpris de la part des passagers et aucune réponse de la part du conducteur. Je pensais que les personnes  qui étaient assises à côté de moi seraient choquées. Ils étaient de marbre et m’observaient comme si j’étais une extra-terrestre. Une femme m’expliqua que la portière ne se ferme pas sinon le chauffeur l’aurait fait. Sa réaction me troubla davantage. Je réalisais donc que des autobus pouvaient très bien faire le trajet Cotonou – Porto –Novo avec des portières à peine fermées.

Alors pourquoi étais-je surprise ? La réalité de la chose sans doute. Plus d’une fois, on voit des bus plein de passagers en panne sur les routes peu sécurisées, on apprend des accidents surréalistes survenus avec ces bus. Ce qui suscite en nous des questions. Comment se fait-il qu’une automobile circule avec des portières ouvertes ? Comment se fait-il que l’on ne soit pas en sécurité dans un bus qui nous coûte entre 500 et 1000 francs CFA  et qui parcourt  un long trajet ? Comment se fait-il que l’intérieur soit insalubre et la ferraille rouillée? Que le chauffeur démarre sa voiture non pas avec une clé mais en trafiquant les fils électriques ? Ou tout simplement: Comment se fait-il que la plupart des autobus transportant les passagers au Bénin soit dans un si mauvais état ?

Soit  l’Etat s’en fout et laisse faire et dans ce cas cela veut dire il n’a aucun respect pour la securite de sa population ou Tout le monde dans ce pays trouve  normal que des chauffeurs véreux mettent en péril la vie des populations.  Je pencherai  pour la violation de notre droit à la sécurité. Ceci n’est pas une accusation gratuite, ce non respect de notre droit à la securite se vérifie tous les jours.

Nos bus de transport en commun sont de vraies carcasses vieilles de plusieurs années dont la place se trouve sur les tas de ferraille. Si ce n’est pas l’odeur noseabonde due à la surchage et au manque d’entretien qui vous tue, c’est l’attitude insolente  de certains chauffeurs qui le feront. À défaut ,vous pouvez compter sur l’incompétence de certains jeunes apprentis chauffeur qui n’ont parfois pas le permis pour mettre vos jours en peril. Si vous n’y croyez pas, contentez-vous de vous présentez à la gare routière de tokpa à Cotonou les week end.  Dans ce cas de figure, vos chances de faire une crise cardiaque progressent considérablement. Et si jusque-là, vous n’êtes pas convaincus, allez donc faire un tour dans les garages populaires de la ville ou encore sur les routes pour apercevoir des agents de l’état prendre de petits sous aux chauffeurs n’ayant pas de phares ou de visites techniques à jour….pour ensuite les laisser s’enfuir impunément….

Vous y croyez maintenant?

On dirait que oui…je m’en doutais… Pour finir alors, j’invite  tous les autorités à divers niveaux à penser aux risques auxquels s’exposent tous les jours les populations sur les routes. Aussi, je les invite à avoir une pensée pour toutes ces femmes et hommes qui meurent sur les routes pour des raisons non élucidés ou banales.

Vivement que les nouveaux  bus Benafrique  parcourent toutes les villes du pays.


Porto-Novo ou la ville de tous les plaisirs abandonnée !

femmes en tenue traditionnelle à Porto-Novo
femmes en tenue traditionnelle à Porto-Novo

A chaque coin de rue, je vois un groupe de personnes attablées ! Certains se déhanchent sur la piste de danse et d’autres se plaisent dans le rôle de spectateurs ! Grosse remarque, ils sont tous habillés du même tissu !! On aurait dit un uniforme de collège ! Des badauds s’arrêtent pour observer les talents artistiques des uns et des autres mais rien ne semble perturber cette ambiance festive ! Personnellement, j’étais choquée par la quantité de boissons sur les tables, par l’extravagance des accoutrements sans parler des repas qui se gaspillaient à veau l’eau par les invités de cette manifestation.

Ce spectacle, on l’observe tous les week-ends à Porto-Novo ! Femmes et hommes venus de plusieurs villes du Bénin, comme pour évacuer le stress de la semaine, vêtus de leurs plus beaux vêtements se rendent à Porto-Novo à l’occasion, le plus souvent des « Igui » (mariage chez les yorubas) ou  encore des « Agô » (grande fête chez les gouns). En témoigne les longues files d’embouteillage sur les trajets vers Porto-Novo et les nombreuses voitures dans les rues de la ville.

 Alors  pourquoi étais-je choquée ? Certainement à cause du paradoxe que soulève cette pratique. Comment une ville aussi fréquentée les week-ends peut-elle être à ce stade de développement?  Tout le monde sait qu’elle porte mal son statut de capitale du pays. La monotonie qui la caractérise au cours de la semaine en est pour quelque chose  car cet accroissement de la population les week-ends, il faut le voir pour y croire. C’est seulement à ce moment là que des questions d’ordre logique vous viennent à l’esprit : Comment se fait-il que les autorités n’aient pas utilisé cet élément pour promouvoir la ville? Pourquoi observons-nous presque une migration vers Porto-Novo et pas vers d’autres villes les week-ends?  Où cette population réputée pauvre trouve t-elle les moyens d’organiser de tels évènements?

De deux choses l’une : Ou l’état n’en a rien à faire du développement de la ville ou nous n’avons aucun expert pouvant détecter ce potentiel touristique. Je pencherais plutôt pour la négligence  consciente du Gouvernement envers notre  capitale. Ceci n’est pas une accusation gratuite, les éléphants blancs qui peuplent la ville en sont des exemples palpables.

Porto-Novo la belle!ou devrais je dire, la vieille! On peut en effet croire que la ville attire toujours autant de monde parce qu’elle a gardé son caractère vétuste ,qui lui donne un ère calme,reposant, et qu’elle héberge toujours les collectivités ou maisons familiales de plusieurs personnes vivant désormais dans d’autres villes, généralement à Cotonou. Du fait du non développement de la ville.

Cependant, cette situation est bien loin de n’avoir que des points positifs. Car au lendemain de ces différentes manifestations, si les plus riches se réjouissent de la réussite de la veille, les plus pauvres n’ont que leurs yeux pour pleurer.

Les populations sont prêtes à tout pour ces événements. . Si ce n’est pas les prêts chez des parents, ils iront au delà de leur pauvreté en se criblant de dettes. Obligation de « paraître » et fierté mal placé à mon avis.

Pour finir alors, j’appelle donc tous les fils et filles de la ville à faire usage de ce que d’aucun appelle le pêché mignon des Porto- Noviens comme atout de développement.

 


Monsieur le Président et Ministre de la défense!

Compaoré,Ouatarra et Boni Yayi
Compaoré,Ouatarra et Boni Yayi

Qu’ont de commun Alpha Condé, Blaise Compaoré, Alassane Ouattara, et Thomas Boni Yayi ? Tous des présidents ouest africains ? Oui… Mais cherchez encore ! Tous des présidents francophones ? Oui… Mais il y a mieux : ce sont tous des présidents-ministres de la défense de leurs pays respectifs.

Ahurissant n’est-ce pas ? De plus en plus de Chefs d’Etat en Afrique de l’Ouest s’octroient désormais les fonctions de ministres de la défense malgré leur  pouvoir  de chef du gouvernement, de chef suprême des armées et de président du conseil des ministres.

Inédit…

Il y a encore quelques années les fonctions présidentielles des présidents africains étaient calquées sur celles des anciennes puissances colonisatrices, la France en l’occurrence. Mais apparemment, la donne a changé. C’était sans compter le manque de confiance et la soif de contrôle absolu des présidents ouest africains.

…Mais de plus en plus Courant!

Le président Alpha Condé a ouvert le bal en étant le premier à s’auto attribuer le très sensible ministère de la défense le 27 décembre 2010 « pour montrer à quel point il se soucie de la situation de l’armée » qui avait-il annoncé nécessite une réforme en profondeur.

Le président Blaise Compaoré fût le second  à s’auto-nommer ministre de la défense le 21 avril 2011 suite aux mutineries qui ont eu lieu au Burkina et d’autres mouvements de contestation de la plupart des couches de la société burkinabè qui avait débuté fin février. Son exemple a été suivi.

En effet, le Président Ivoirien Alassane Ouattara et son homologue du Bénin sont devenus, le 13 mars 2012 pour le premier et le 09 avril de la même année pour le second, ministres de la défense de leurs Etats respectifs  et ont créé un poste dont l’intitulé ferait rire en occident mais qui en Afrique, n’étonne plus : le ministère chargé des affaires présidentielles. Comme si le président avait autre chose à faire que de s’occuper des affaires présidentielles.

Mais pourquoi donc ?

“Pour un président de la république, occupé par mille et une choses, président de l’Union africaine(UA) par surcroît, cela paraît beaucoup. Alors donc, pourquoi Boni Yayi a-t-il choisi de prendre lui-même ce ministère stratégique alors qu’il avait la possibilité de nommer un ministre délégué charge de la défense, un ministre-lige qu’il pourra téléguider depuis la Marina (NDA : Palais de la présidence de la République)…? Est-ce comme beaucoup le disent une phobie du Chef de l’Etat de se voir arracher le pouvoir aussi facilement par des éléments de l’armée mal maîtrisés ? » se demande le quotidien béninois la Nouvelle Tribune.

Accroître son pouvoir, avoir main mise sur l’armée, prévenir un coup d’Etat… Pourquoi le font-ils ? Comment expliquer cette situation ? Et quelles en sont les conséquences ? Quelle est la lecture de la population en général et celle de la société civile en particulier ? Sur ce dossier, les questions aussi intéressantes que nombreuses, méritent d’être élucidées ; et les opinions de certains acteurs politiques comme ceux des organisations non-gouvernementales en disent long.

 Enquête…

Pour le président Condé, il s’agissait de s’occuper lui même des problèmes de l’armée qu’il voulait désormais républicaine et à la hauteur des attentes de l’Afrique toute entière. Volonté qu’il a su transformer en réalité car depuis sa prise de fonction, départ en retraite, création d’une police militaire et bientôt recensement biométrique font partie des grandes décisions prises pour reformer l’armée guinéenne. Si cette décision semble être une réussite dans le pays de Dadis Camara, qu’en est il des autres contrées?

Selon Aboubacar Maiga, un chercheur en sciences politiques, la conservation du portefeuille de la défense par le président du Faso révèle que la crise au sein de l’armée dépasse les revendications salariales ou la solidarité de corps, qui ne sont en réalité que la face émergée des différentes sorties de la soldatesque. Aussi, analyse-t-il, cette nouveauté dans la démarche du ministre-président Compaoré (médiateur dans toutes les crises sous régionales), témoigne de la priorité qu’il accorde à la gestion d’une crise qui est à la fois sociale, politique et économique.

Au pays des Éléphants, le doute subsiste. Si les menaces de coups d’Etat et la nomination de Guillaume Soro au perchoir  font partie des principales raisons de la conservation du portefeuille de la défense par le président de la république Alassane Ouatarra aujourd’hui président de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les ivoiriens en général sont plutôt sceptiques. Ils attendent toujours les preuves formelles des allégations de menaces de coups d’Etat avec leurs cortèges d’arrestations. Selon, le site ivoirien, Abidjan.net, «Tous les militaires arrêtés le sont parce que soupçonnés de participer à un projet de déstabilisation, sans la moindre espèce de preuve ».

Au Bénin, on nous parle de crise de confiance et de mesure de sureté.

En effet, un conseiller du chef de l’Etat béninois  nous répond en disant qu’il s’agit d’un « principe de précaution » et que le président de la République Boni Yayi a perdu confiance en son ministre de la défense qui tenait des discours contraires à la gouvernance souhaité par son chef. A contrario, un observateur de la vie politique béninoise affirme  plutôt « Il faut se poser la question de l’opportunité politique voire pratique d’une telle option. En dépit d’élections calamiteuses organisées en 2011, la paix ne semble pas si menacée que ça dans le pays. On peut dire qu’a priori, le pays n’est sujet à aucune crise évidente pouvant justifier ce choix du chef de l’Etat de prendre personnellement le contrôle de l’Armée. On peut, néanmoins, se demander si la conjoncture socio-politique dans la sous-région (cas du Mali) ou un souci de mimer le cas ivoirien n’ont pas guidé ce choix ».

Décision concrète ou un simple titre ?

Etre  président de la République et ministre de la défense ne peut aucunement être chose aisée dans la réalité  vu les nombreuses tâches assignées à l’un et à l’autre. Un vide s’observera certainement à un moment ou à un autre dans l’une ou l’autre des deux fonctions. “A l’occasion de manifestations militaires où le ministre de la Défense aurait pu être présent, on a vu qu’il a plutôt délégué le ministre d’Etat chargé des Affaire présidentielles qui n’est autre que l’ancien ministre de la défense. Cela montre qu’en réalité, le chef de l’Etat n’arrive pas à assumer pleinement cette fonction, ou alors, il considère qu’en tant que chef de l’Etat, il n’a pas à être à des manifestations où l’autorité supérieure attendue est le ministre. Cette attitude permet peut-être d’éviter un mélange des genres » souligne un observateur. Il est alors inéluctable que ces deux fonctions soient séparées.

Et le peuple ?

Que pense la population ? Celle qui élit le président et attend que l’armée la protège…

Si une telle décision aurait fait l’objet d’un débat houleux dans les contrées occidentales, elle n’a pas vraiment préoccupé les populations des pays concernés. Un sondage réalisé sur le réseau social Facebook nous a permis de découvrir que plus de 90 % des personnes interrogés n’étaient  même pas intéressés par la question.

Ce qui est plutôt surprenant car ce genre de décision n’est pas sans conséquences.

Le journaliste béninois Wilfried Léandre Houngbédji a bien voulu nous dire les conséquences d’une telle décision sur le plan politique, économique, militaire et sociale.

… “Sur le plan politique, sans raison claire ni explication convaincante, cette décision pourrait provoquer des craintes et des méfiances au sein des acteurs et créer, de fait, une psychose voire une ambiance de méfiance et de suspicion permanente.

Au plan économique, on peut estimer que les conséquences de l’insécurité politique dépeignent sur l’économique. Les opérateurs économiques, dès lors, ne se sentiront plus en sécurité. Peut-être même que la récente « guerre des intrants », qui vit le chef de l’Etat envoyer une escouade de militaires saisir les intrants d’un opérateur privé, en est à postériori une preuve et une illustration.

Sur le  plan social  les populations seraient en permanence dans l’expectative voire dans l’incertitude.

Au plan militaire, la décision peut apparaître comme un couteau à double tranchant. Autant la troupe peut se tenir bien droite en sachant qu’elle dépend directement du chef de l’Etat ; autant le fait que celui-ci ne puisse, en pratique, être là en temps réel, peut induire un sentiment de laisser-aller”

Armée responsable ou laxiste ?

Nous nous sommes rapprochées d’un responsable du corps pour en savoir plus.

 « Ce n’est pas du neuf, le général Mathieu Kerekou conservait bien  tous les portefeuilles importants au début de sa prise de pouvoir » nous a simplement confié le Directeur de cabinet du ministère de la défense, monsieur Semegan Cocou.

En définitive,

Le portefeuille du ministère de la défense revêt une responsabilité capitale et délicate aussi bien au niveau des obligations envers les forces de l’ordre que de la sécurité nationale. Il n’est en est pas moins pour la charge de chef d’Etat qui mérite abnégation absolue dans le sens où le président dirige la plus grande institution de la république et détient le pouvoir exécutif. Il urge alors qu’une remise en place des valeurs de la république soit faite au risque d’engendrer plus tard  un abus de  pouvoir avec des conséquences plus graves pour la Nation.  Abus de pouvoir, d’ailleurs très soulevé ses derniers jours avec les gardes à vues de plusieurs personnalités du pays!