Nice 2013: Mes nuits francophones
Juste avant le dernier billet en direct de la Côte d’Azur (eh oui! les jeux sont presque finis malheureusement), je vous emmène au travers de mes virées nocturnes dans la belle citée du sud. En effet, pour suivre successivement les finales des épreuves de chanson et de danse, j’étais le jeudi et le vendredi dernier respectivement à l’Opéra et au théâtre National de Nice.
Commençons d’abord par l’Opéra…
Jeudi 12 Septembre, il est presque 21 heures et je dois me rendre à l’Opéra. Curieuse et très heureuse de découvrir ce lieu que j’ai toujours imaginé dans mon esprit à travers mes lectures ou aperçu dans les films, je m’empressais d’assister donc au spectacle où je fus installé très vite par les ravissantes hôtesses.
Salle somptueuse, lumière magique, ambiance sobre, l’Opéra était mieux que dans mes rêves.
Toute suite émerveillée, à peine je me remettais de mes émotions que la chanteuse libanaise fût son entrée sur la scène.
Avec sa voix hors norme et sa technique vocale bien ficelée, la belle chanteuse emporta dans son pays effrayé toute l’assistance.
Et si certains lui donnaient déjà la médaille d’or, le chanteur haïtien viendra bouleverser tous les pronostics.
Avec son air timide , le jeune Jean Jean Roosevelt a complètement enflammé la salle. Et si certains spectateurs n’hésitaient pas à se lever de leurs sièges pour esquisser quelques pas de danses, la plupart avait envie de monter sur scène pour danser avec lui.
Il nous a parlé d’amour, de paix, bref il nous a touché et nous a pénétré au plus profond de notre âme.
Mais trêve de compliment pour le bel haïtien médaillé d’Or de ses jeux, place à la chanteuse burkinabé qui elle aussi de part son originalité a fait vibrer l’Opéra de Nice.
Toute petite dans sa tenue traditionnelle, la belle Marietou Ouedraogo, nous a fait découvrir les rythmes, danses et musiques de son pays natal.
Même si elle faisait partie de mes chouchous de la soirée, elle n’a remporté aucune médaille. Ce qui n’est pas grave. Elle a donné un show extraordinaire et a une belle carrière devant elle.
A présent ,et si on dansait…
Le périple niçois continue. Vendredi, j’étais au théâtre national pour…danser ou devrais-je dire apprécier les meilleurs danseurs de la planète francophone.
Mais ce n’était pas seulement de la danse, ici il est question de danse de création!
Pour ceux qui ne comprennent toujours pas, c’est un cheminement nécessaire d’un sujet ou d’un groupe pour aboutir à une production artistique.
Cependant, fâcheusement pour moi, venue « en retard », j’ai raté la première prestation. C’était celle du Burkina Faso.
Apparemment très touchante puisque les spectateurs en avaient presque les larmes aux yeux.
Bon puisque je n’ai pas suivi ce beau tableau, passons.
Les canadiens étaient les suivants sur la liste.
Et vu que ces derniers nous ont habitué depuis le début des jeux aux médailles, on s’attendait bien à un excellent travail.
Nous n’avons pas été déçus naturellement. Mélange de légèreté et de précision, le tableau canadien dans un style très classique nous a illustré les conflits entre personnes censés travailler ensemble.
Ces rapports à travers cette danse était accablants mais surtout très touchants. Les canadiens nous ont fait rêvé et nous ont donné une belle leçon de vie.
Sans revenir sur la France qui unanimement a été beaucoup trop parfaite et le Cameroun, vainqueur de cette épreuve avec du grand art, je voudrais revenir sur l’équipe ivoirienne, mon coup de coeur de cette soirée.
Je ne vais pas le cacher, je suis un peu déçue que ses filles qui représentaient la Côte d’Ivoire ne soit pas sur le podium. Elles étaient belles, droites, performantes et surtout originales. Elles nous ont emmené en Afrique où sorcellerie, jalousie, peines, misère et solidarité sont le lot quotidien des populations.
Personnellement,j’ai été séduite par cette créativité et l’innovation avec laquelle , leurs corps dans un silence nocturne nous bousculaient autant.
Cependant, le gagnant, il n’y en a qu’un seul! Félicitation au Cameroun.
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