TOP 4 DES GRANDS PROJETS JUGES INUTILES DEPUIS 2006
Quoi de commun entre le projet de construction du siège de l’assemblée à Porto-Novo et la centrale électrique de Maria Gléta ? Tous deux ont plombé les caisses béninoises et mobilisent contre eux des citoyens qui les placent dans la liste des grands projets inutilement coûteux et sans retour pour le développement du pays.
4- La centrale de maria gleta = 40 milliards de Francs CFA
Face au délestage chronique du Bénin, le gouvernement de Boni Yayi décidait en 2006 de construire une centrale thermique. Commencé en 2008 pour près de 61 millions d’euros financé sur fonds propres de l’Etat, elle devait augmenter la puissance énergétique du pays et satisfaire ainsi les besoins béninois. Mais où est le bémol ? Au lieu des six mois prévus, il aura fallu quatre ans pour que la centrale puisse enfin fonctionner, mi-février. Et sur huit turbines, seulement 4 ont été réceptionnées donc une capacité bien inférieur au résultat attendue excepté le coût exorbitant de la production d’énergie. En attendant, nous reconnaissons que l’énergie est primordial dans un pays mais n’aurait-on pas investi ces 40 milliards dans des projets plus à court terme comme des hôpitaux et des écoles, créateurs d’emplois.
3- Les élections à la Chambre de Commerce et d’industrie du Bénin = Près de 600 millions de FCFA
Les élections consulaires à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin(Ccib) ont été maintes fois reportées et pour le moment, aucune date n’est prévue à l’horizon. Et pour causes de cette situation intenable, il y a que le Chef de l’Etat n’a pas encore signé le décret convoquant le corps électoral ou la nouvelle saisine de la Cour suprême par le Collège des associations et groupements professionnels des opérateurs économiques. Pis encore, ces derniers ont dénoncé les nombreuses irrégularités qui ont émaillé la liste électorale de même que le bourrage et le remplissage par des noms d’opérateurs économiques fictifs.
Et pendant ce temps, des sources dignes de foi nous ont indiqué que 3 commissions se sont succédés depuis pour essayer d’organiser ces élections importantes. Elles ont pour le moment toutes échoué et ont eu à gérer environ 200 à 300 millions chacune…
2- La Liste Electorale permanente informatisée (LEPI)
Le Conseil d’orientation et de supervision de liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) a demandé récemment 13.5 milliards pour corriger la LEPI.
Pourtant, qu’il vous souvienne entre 2009 et 2011, 42 milliards de FCFA ont été engloutis dans cette opération, pour la réalisation de cette LEPI.
Ce qui fait un total de près de 50 milliards pour un résultat dont on n’est une fois encore pas certain.
1- Le Chantier de l’Assemblée nationale
Il est inéluctablement le plus coûteux de tous ! Le nouveau siège de l’Assemblée Nationale du Bénin dont les travaux ont débuté en 2009 a englouti exactement 14 607 510 414F CFA. J’aurais bien voulu vous énumérer le nombre de projets qu’on aurait pu réaliser avec cette somme énorme mais je vous laisse deviner. 14 607 510 414F CFA perdus dans un marécage juste à l’entrée de la ville capitale Porto-Novo.
Si le président de l’Assemblée lui-même a qualifié ceci de scandale, je ne sais pas ce que je peux ajouter concernant ce chantier à l’arrêt et dont les acteurs chargés d’exécuter les travaux croupissent en prison tout simplement. Naturellement, l’Etat est loin de se faire rembourser cette gigantesque somme.
Outre ces gros projets, on peut aussi parler des ports secs dont les travaux n’ont jamais vu leur épilogue à ce jour.
Nous ne pouvons pas faire une addition précise de toutes ces dépenses illusoires mais une simple estimation nous donne une idée de combien de fois le contribuable béninois est mis à mal du fait des erreurs de certains.
Cependant, ces derniers continueront à mettre la main à la poche dans un contexte économique difficile et une croissance économique en berne.
Il n’est plus question d’aller chercher plus loin pourquoi les commerçantes ne vendent plus dans les marchés ou pourquoi les braquages sont en recrudescence. Les causes sont là !
Les responsables ? Pas uniquement le régime en place mais aussi les opposants qui ont brillé par leur silence.
« Un recul de l’autorité »
Depuis, chaque fois, l’« utilité » d’un projet est discutable, la confiance est inexistante. L’idée qu’il existe une vérité s’est considérablement amoindrie. Ce fût le cas notamment du projet de révision de la constitution qui fait encore couler beaucoup d’encre.
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